vendredi 2 mai 2014

Balade en poussette #9 - Le Pegasus Bridge Memorial

Si tu me connais, tu sais que je suis très portée sur l'histoire de la Seconde Guerre Mondiale et que j'ai la chance de vivre dans une région où les vestiges du débarquement sont encore visibles.

En ce jeudi 1er mai, comme il faisait un temps de chiotte, nous avons décidé de nous arrêter au mémorial du Pegasus Bridge situé près de Caen. 

Le Pegasus Bridge, pour ceux qui ne le connaissent pas, est un pont tournant construit par Gustave Eiffel traversant le Canal de Caen entre Bénouville et Ranville. Il a été pris d'assaut par la 6ème division aéroportée britannique le 6 juin 1944 vers minuit, marquant le début des hostilités du D-DAY. Il a été rebaptisé "Pegasus" en mémoire des parachutistes dont l'emblème était le célèbre cheval ailé. 

Comment ça se présente ?

J'ai eu un mauvais pressentiment au départ. Le parking est minuscule et le panneau indiquant un parking à 50 m n'est qu'un leurre. En entrant dans le musée, j'ai cru qu'il était gratuit (on aurait même pu frauder) parce qu'il n'y avait personne à l'accueil et aucun tarif affiché. Finalement, après un quart d'heure d'attente (et parce que je suis très honnête) j'ai fini par choper un membre du personnel qui me dira très gentiment que non, le musée n'est pas gratuit mais que oui, il est accessible en poussettes (mais bon, je me méfie quand même). 

Le musée n'est pas très grand, mais extrêmement riche. Il y a des photos partout et surtout un nombre incalculable d'objets. Armes, munitions, parachutes... il y a même tout l'attirail médical, une poupée leurre utilisée lors des largages pour tromper l'ennemi, un grand nombre d'uniformes... Beaucoup sont des dons de soldats ou de familles. 

Et chaque objet est accompagné de son histoire. Ici une flasque, offerte à un soldat par sa fille et dont le contenu a été utilisé pour tenter vainement de le réanimer suite à une blessure mortelle. Là, la photo d'un soldat mort au combat, accompagnée des différents courriers administratifs, télégrammes, courriers aux parents "j'écrirai peu, car les mots ne sont rien comparés à la peine qui est la votre..."  Là encore, un casque dont le trou ne laisse aucun doute sur le sort de l'homme qui le portait.. J'ai été très touchée, on se plonge vraiment dans le quotidien de ces troupes alliées libératrices... J'ai également été particulièrement marquée par les objets dont on ne s'attend pas à ce qu'ils aient été conservés tels que les croix marquant l'emplacement des tombes provisoires.


Je crois que ce qui m'a le plus émue - autant par la célébrité de l'histoire que parce que je ne m'attendais pas à trouver ça là - c'est la cornemuse de Bill Millin. Si son nom ne te dit rien, je suis sûre que tu connais l'histoire de cet homme qui a joué de la cornemuse au milieu du débarquement, au mépris du danger. Il a également fait la traversée du Pegasus Bridge en accompagnant ses camarades. 




Il y a également une partie extérieure. Et là BAM ! De surprise en surprise, mon coeur a fait des bonds ! D'abord, il y a le vrai Pegasus Bridge (il a été remplacé par un pont moderne plus grand) qui trône fièrement en plein milieu, et tu peux même monter dessus ! 


Il y a également de nombreux engins légers ou lourds, un pont Bailey qui est un pont "en kit" qui permettait aux alliés de remplacer provisoirement les ponts détruits par les bombardements. Il y a aussi un morceau de planeur Horsa de 8m de long et - je garde le meilleur pour la fin - un planeur Horsa moderne, reconstruit à l'identique et taille réelle avec les moyens de l'époque - ils ont même poussé le vice jusqu'à peindre les bandes blanches au balais comme ça avait été fait, à la va-vite, juste avant le débarquement ! Hyper impressionnant ! 

oups, pardon pour le doigt !


Les restes détruits du Horsa

 Accessibilité / Installations

Ce qu'il y a de bien avec ce musée, c'est qu'il a été créé par et pour les vétérans. Du coup, l'ensemble du musée est plat et accessible. Il y a des plans inclinés pour entrer dans les différentes "baraques" du parc. Il y a juste une petite difficulté devant le monument dédié aux troupes, à cause du gravier, mais rien d'insurmontable. On peut même monter sur le pont en poussettes. Les seules marches sont pour accéder à la cabine du Horsa, ce qui bien sûr est impossible avec bébé (c'était pas fait pour ça !). Il y a des bancs partout dans le parc et ils font d'ailleurs partie intégrante de l'histoire du musée, puisqu'ils ont été donnés par les différentes familles en mémoire des troupes. J'avoue que je n'ai pas testé les toilettes mais je pense qu'elles doivent être accessibles également. Le seul bémol, c'est que pour sortir il faut passer un tourniquet et donc impossible en poussette. Mais en retournant à l'entrée ils vous feront sortir sans problème. J'avoue par contre ne pas avoir regardé le film présenté, la patience de Brugnon ayant des limites.

A la sortie il y a une boutique extrêmement fournie où vous trouverez tout, de la collection de porte clés jusqu'aux livres sur les camps de concentration en passant par les bérets basques...  etc etc.



On en pense quoi ? 

A recommander chaudement si vous vous intéressez à la Seconde Guerre Mondiale et au Débarquement. Je pense que tout le monde peut y trouver son intérêt.. les objets de la vie quotidienne et les différentes histoires, la tactique et les engins militaires... il y en a pour tous les goûts !



Prix

7.50 € par adulte
4.50 € par enfant 
Gratuit pour les bébés (mais je ne sais pas jusqu'à quel âge). 

Durée de la visite : environ 1h-1h30

Plus d'infos sur le site

Accessibilité : 9/10
Installations : 7/10
Impression : 10/10


2 commentaires:

  1. Moi aussi, je le recommande vivement, j'adore cette endroit.

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  2. Le Musée de Pegasus&Batterie de Merville, dont l’ Aspeg est propriétaire, est toujours spolié par le comité du débarquement au juteux business politico touristico mercantile qui :
    -bénéficie de 14 ans d'impunité,
    -exploite à son profit des collections volées,
    -abuse de la notoriété des fondateurs et donateurs à son profit
    au mépris
    -du viol du testament des fondateurs et donateurs
    -de l'Histoire Vraie (comment pourrait-il la connaitre ?)

    8 Plaintes au Pénal sont encore en cours contre le comité du débarquement, son président et associés.

    Françoise Gondrée
    06 67 24 03 50
    Fondatrice, Présidente
    Pierre de Roquefeuil, Vice Président
    Conseil d’Administration et Membres
    Enfants de Grands Résistants, Parents ,
    Compagnons de la Libération
    et de la France Libre

    « Musée de Pegasus Bridge&Batterie de Merville »
    BP 5
    14860 -Ranville

    www.pegasusbridge.fr

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Les commentaires sont modérés alors ne t'inquiète pas s'ils mettent du temps à s'afficher, je suis pas toujours là mais ça finira par arriver et j'y réponds (presque) toujours !