dimanche 21 juin 2015

Motivation

Pour les petits nouveaux qui débarquent, après 8 ans à jouer les assistantes de direction, j'ai décidé de tout plaquer pour devenir auxiliaire de puériculture. J'ai passé le concours, je l'ai réussi et j'ai rendez-vous mardi prochain pour finaliser mon inscription (d'ailleurs Pruneau et moi on a rêvé tous les deux que j'oubliais d'y aller) (nooooooon, on n'est pas stressés tu penses).

En ce moment, je regarde toutes les émissions médicales que je peux trouver. Parce que, si ce monde me fascine, si j'ai VRAIMENT envie de faire ce que je m'apprête à faire, je suis aussi anxieuse. 

J'ai peur de ne pas être à la hauteur. 

J'ai une motivation de dingue, exacerbée par les notes que j'ai eu à l'oral qui m'ont convaincue que j'étais faite pour ça, que j'avais pris la bonne décision. J'ai envie d'aider, de soulager, de comprendre mieux les gens, d'apprendre des gestes, de calmer les peines du corps et de l'esprit à mon (tout petit) niveau. 

Mais en même temps, je suis une chochotte. Une vraie hein. Autant les fluides corporels, les excréments, les malformations, les éruptions cutanées dégueues, ça, je gère à peu près. Autant le sang... les aiguilles, les incisions... toutes les interventions externes... ça j'ai vraiment du mal. J'ai même failli vomir devant une ponction lombaire et une augmentation mammaire dans "médecins de demain". Bon. 

Et j'ai BEAUCOUP trop d'empathie. Il suffit que je vois quelqu'un pleurer, et bim, je pleure aussi. Et si ça touche une maman ou un enfant, c'est pire.

Devant ma télé. 

Imagine en vrai. 

Mais j'ai la motivation. Je sais que ça va venir. Que ça va être dur au début. Que ça va être dur quand je vais me retrouver dans des situations que je ne connais pas. Que parfois, quand je suis en pleine réflexion, les gens en face peuvent penser que je suis en colère. Il va falloir que je travaille tout ça. Ma résistance personnelle, mon self-contrôle, ma communication. 

Ce rêve va bouleverser toute notre vie de couple, de famille, notre quotidien, notre futur. 

Mais c'est un rêve qui me porte depuis plus d'un an. Un rêve concret, dont je saisi toutes les difficultés et toutes les épreuves. 

Je vais y arriver.

Je vais y arriver. 

Je vais y arriver. 


2 commentaires:

  1. C'est normal le doute quand on va un peu vers l'inconnu. Mais quand on est motivé comme tu l'es, tu as raison de dire que tu vas y arriver. Après ta formation, si tu n'arrives toujours pas avec tout ce qui est "médical", tu pourras toujours trouver un poste en crèche, au pire (j'aime pas dire au pire mais bon). Et puis, la télé, c'est la télé... Bonne chance et réussite dans ta nouvelle vie! :)

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  2. Ah mais moi aussi j'ai envie de vomir devant ma télé (dès que quelqu'un vomit en fait... et devant Koh Lanta quand ils mangent des yeux de poissons, eh ben j'ai eu du mal). Pour l'empathie et la prise de recul, peut être que ça va venir au fur et à mesure? forcément, tu dois t'attacher aux patients, mais si tu observes les autres, ils vont sans doute te montrer l'exemple et te donner des "clés" pour ça?

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Les commentaires sont modérés alors ne t'inquiète pas s'ils mettent du temps à s'afficher, je suis pas toujours là mais ça finira par arriver et j'y réponds (presque) toujours !