mercredi 26 août 2015

10 mois

J'ai déjà parlé de ce sentiment la semaine dernière... lundi je reprends le chemin de l'école après 10 mois de chômage. Du coup, forcément, c'est l'heure du bilan. Je repense à cette année en permanence (oui je suis comme ça moi, toujours nostalgique du temps qui passe).

Cette nuit d'insomnie, je me suis mise à relire tous les articles que j'ai écrit depuis que cette année de transition a commencé (ne me juge pas, je n'avais que ça à foutre, t'as déjà regardé les programmes de la nuit ?).

Tout à commencé ce jour là, quand j'ai quitté mon boulot, sans trop réaliser que je laissais derrière moi non seulement une adresse, une société, des collègues... mais aussi tout un pan de ma vie. Une fin définitive. 

Je revois cet automne, cet hiver lovée dans MON fauteuil, un plaid sur les épaules, une tasse de thé (que j'oubliais toujours de boire) à mes côtés. Je revois tous ces tests avalés encore et encore jusqu'à en avoir mal au dos d'être penchée sur le bureau (foutue myopie). Je revois les déjeuners sur le pouce quand j'avais juré de faire des déjeuners équilibrés et les siestes éclairs sur le canapé que je pensais ne pas mériter.

Je me souviens de toutes ces rencontres bloguesques, de tous ces évènements auxquels j'ai pu participer. 

Et Brugnon, parlons-en de Brugnon ! Il est passé du stade de petit bébé insomniaque à celui de grand garçon avant même que je m'en aperçoive.

J'avais presque oublié toutes ces nuits pourries, ces couchers terrifiants, tout ce que j'ai tenté pour le faire dormir, ce sentiment d'échec, d'impuissance, de lassitude extrême qui me rendait folle. J'avais l'impression que ça ne passerait jamais et pourtant je l'ai presque occulté aujourd'hui... Mais je savoure mes nuits 21 fois plus que les autres parents au moins.

En relisant tous ces articles, en revivant tous ces instants posés là pour toi (et un peu pour moi) (surtout pour moi) je me suis rendue compte que cette année a été tout sauf sabbatique.

Cette journée d'octobre, celle où tout à commencé, me parait à la fois proche et lointaine. C'était hier, mais c'était il y a une éternité.

Je suis passée d'Assistante de Direction sur Paris de 28 ans, mère d'un bébé de 16 mois insomniaque (qui ne parlait pas et ne marchait pas) à Elève Auxiliaire Puericultrice Normande de 29 ans, mère d'un petit garçon de 26 mois qui fait ses nuits, fait des phrases et court comme un lapin.

J'ai l'impression d'être quelqu'un d'autre. 

ça me donne le vertige. 

Mais ça me rend fière, aussi. 

Et je sais que cette année de transition restera dans ma mémoire comme une année à part. Que je pourrais la raconter fièrement à mes enfants plus tard.

Leur raconter comment, un jour, Maman a décidé de changer de vie (et que papa a suivi).











1 commentaire:

  1. Oyé ma Prune félicitations...Si tu étais un mec je dirais que tu as des couilles!...Bonne reprise dans la vie active et soyez heureux ta petite famille et toi...Beez

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Les commentaires sont modérés alors ne t'inquiète pas s'ils mettent du temps à s'afficher, je suis pas toujours là mais ça finira par arriver et j'y réponds (presque) toujours !