mercredi 14 février 2018

La Deuxième Première St Valentin

Il y a un an je rencontrais ce grand barbu, un peu fâché avec les cédilles. 

Il y a un an, je riais de moi en me disant que j'allais encore me planter lamentablement. 

Il y a un an, je n'imaginais pas que j'en serais là, un an plus tard. 

J'aime cet homme. 

Je l'aime parce qu'il est beau et grand. Et surtout parce qu'il est barbu. 

Je l'aime parce qu'il a de l'humour. Et qu'on arrive tous les deux à désamorcer une situation compliquée en disant une connerie. 

Je l'aime parce qu'il est toujours là, toujours. Le soir quand je me couche et le matin quand je me lève. Même quand il aurait de bonnes raisons de ne pas être là. 

Je l'aime parce qu'il me connait par coeur, dans les bons et surtout dans les mauvais moments, quand je suis malade, quand je suis horrible, quand j'ai envie de tuer tout le monde et quand je doute sur moi, sur nous, sur tout. Il me connait par coeur et il est toujours là. 

Je l'aime parce qu'il a rempli un dossier pour mettre son appartement en location et qu'il a commencé à ramener ses affaires à la maison. Il se tape 100 bornes par jour pour être là. Et je sais (parce que je lui ai demandé 1000 fois) qu'il voudrait n'être nulle part ailleurs. 

Je l'aime parce qu'il dit "notre fils" pour parler de Brugnon et que Brugnon l'appelle "mon papa" avant de se rappeler que ce n'est pas tout à fait vrai.  

Je l'aime parce qu'il a une famille formidable, qui m'a accueillie comme si j'étais de la famille quand je n'avais pas l'impression de mériter ma place. 

Je l'aime parce que sans le vouloir, rien que par sa présence, il a apaisé les tensions qu'il y avait entre ma mère et moi.

Je l'aime parce qu'il m'accompagne dès qu'il peut quand j'emmène Brugnon chez mes parents pour le week-end, quand on se tape 180 bornes dans la soirée, juste parce qu'il aime être avec moi.

Je l'aime parce qu'il ne joue pas les machos. Il me laisse conduire ma voiture parce que c'est MA voiture et il fait le ménage. Et il ne voit pas où est le problème. 

Je l'aime quand il fait le petit déjeuner complet le dimanche parce que je lui demande. Et parce qu'il tire la couette sur moi quand je me couche pour être sûr que je n'attrape pas froid. 

Je l'aime parce qu'il n'oublie jamais de me faire un bisou avant de dormir, avant de partir ou en arrivant. 

Je l'aime parce qu'il porte tous les sacs quand on rentre des courses et quand il voit que je grimace à en porter un, il sort une 5ème main de sa manche pour le prendre. 

Je l'aime parce que, grâce à lui, j'ai pu réaliser un rêve de petite fille et voir le haka en vrai (même si on a perdu). 

Je l'aime parce qu'il n'arrête pas de hurler qu'il ne veut pas d'enfant, mais que si par hasard il y en a un qui se pointait, il serait là et il serait content. 

Je l'aime parce qu'il prend tous mes problèmes, toutes mes angoisses, pour apaiser mes craintes, mais qu'il se garde bien de partager ses propres démons pour ne pas m'inquiéter (pas de bol, je connais sa tronche angoissée maintenant). 

Je l'aime pour son humilité, pour sa tendresse, pour ses grands yeux rieurs et pour son addiction aux jeux vidéos. 

Je l'aime quand il fait des rubik's cubes en moins d'une minute mais qu'il ne sait pas qui est Paul Bocuse. 

Je l'aime parce que j'ai toujours l'impression que je ne le mérite pas et qu'il est beaucoup trop bien pour moi. 

Je l'aime parce qu'il s'est battu, il a grappillé mon amour petit à petit, à force de patience, à force de tolérance et à force de persévérance. Sans me brusquer, sans me faire peur.

Je l'aime parce qu'il m'a acceptée toute entière, avec mes casseroles, mon coeur à rafistoler et le gamin que j'avais dans ma besace. 

Je l'aime parce qu'il soulage toujours mon quotidien, que la vie est facile auprès de lui et qu'il la rend plus belle.

Je l'aime parce qu'il nous rend meilleur, qu'il nous rend heureux.

Je l'aime parce qu'il fait de nous une famille.

Il est mon partenaire, mon ami, mon compagnon, mon barbu. 

Manu, je t'aime. 





4 commentaires:

  1. Oh... la Prune... Moi je me rappelle très bien des risques que tu as su prendre, de la désapprobation que tu rencontrais... J'aime penser qu'aujourd'hui, tu récoltes les fruits d'avoir su "oser devenir qui tu es" (André Gide). Ton récit - magnifique - me fait d'ailleurs penser à une autre citation, celle de René Char
    "“Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront.”

    Sonia (une lectrice qui a l'impression de te connaître!)

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  2. Formidable, continuez longtemps longtemps à vous épauler et à être heureux ensemble et en famille !

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Les commentaires sont modérés alors ne t'inquiète pas s'ils mettent du temps à s'afficher, je suis pas toujours là mais ça finira par arriver et j'y réponds (presque) toujours !